Les décorations noires et argents de la Maison Noire ne dérangeait pas Lice. Non, au contraire, ça lui plaisait. Pas d'or écrasant comme à Omois, et pas de couleur si vive qu'elles vous donnait mal au coeur comme il arrivait parfois d'avoir à Travia. Elle se sentait...au calme. Trop peut être ? Ce n'était pas dans ses habitudes d'être aussi sereine. Même Abbadeth, son krakdent, était surpris de ne pas la voir en train de draguer tout ce qui bouge et aller faire le tour des meilleures boîtes de nuit d'Urla (d'ailleurs, ils en avaient les vampyrs ?). D'un côté, elle n'allait pas se plaindre, c'était plutôt sympas de rester calme comme ça. Pas de danger, pas de scandales, pas de problèmes avec ses parents...bref, elle profitait à fond de ce séjour en Krasalvie. Elle avait été envoyé (encore) par son père, qui voulait qu'elle parle politique avec le Président. Ce dernier avait d'ailleurs été surpris de voir la jeune femme si..adulte. Il faut dire que la dernière fois qu'elle était venue, elle avait faillit se faire "vider" par un BSH, tout ça parce qu'elle n'avait pas voulu obéir à Amalya, la fille du Président. Et aussi un peu parce qu'elle avait encore jouer la femme fatale...c'est pourquoi cette fois elle était habillé en blouson, pantalon de cuir et débardeur noirs, et armée jusqu'aux dents. Comme ça, cette fois, personne ne pourrait dire qu'elle avait tentée quelqu'un.

Lice avait quitté la Maison Noire pour se promener en ville. L'air frais lui fit du bien et ébourrifia sa chevelure brune. C'était plaisant, d'être seule comme ça, sans personne pour lui sauter dessus/la demander en mariage/ou tenter de la manger toute crue. Mouais, c'était louche quand même que elle, Miss "j'attire les ennuis et en plus j'adore ça" réagisse aussi sereinement. Hum...c'était mauvais signe ça.Abbadeth lui proposa de manger quelqu'un pour qu'un nouveau scandale eclate, ce qui fit sourire la jeune femme. Le krakdent était vraiment comme elle. Lui aussi s'ennuyait quand il n'y avait plus de piment dans leur vie.

Elle marcha rapidement, les mains dans les poches et des pensées existencielle plein la tête, quand ce qu'elle vit l'arreta net. Là, devant elle, près d'une sorte de tableau d'affichage, un vampyr particulièrement séduisant semblait très occupé à accroché ce qui ressemblait à une petite annonce. La curiosité prit le dessus, et Lice s'approcha à grandes enjambées du vampyr. Elle se s'arreta à côté de lui et dit, un grand sourire aux lèvres:

-Bonjour! Pardon de vous embêter, mais serait-il possible de lire ce que vous étiez en train de mettre ici ?

Elle sentait qu'elle n'allait pas être dessus...