Jyliam ne semble pas si différente de vous, de moi ou de n'importe autre humaine vivant sur AutreMonde. Sauf que Jyliam n'est pas comme vous, comme moi ou comme n'importe autre humaine vivant sur AutreMonde. Elle aurait pu être simplement humaine. Ou simplement louve. Mais Jyliam est les deux à la fois. Mi-humaine, mi-louve. Un loup-garou. Non, elle ne se transforme pas les soirs de pleine lune – même si celle-ci affecte considérablement son comportement. Non, elle ne devient pas un monstre difforme. Jyliam sait se contrôler et elle devient un immense loup que lorsqu'elle le désire. Sa famille aussi, pourrait sembler ordinaire. Mais ce n'est pas le cas. Cela peut surprendre mais sa mère était une humaine. Une simple humaine destinée à devenir Mercenaire car issue d'une famille de Vilain. Son père était le loup-bêta d'une puissante meute. Une meute qui a considéré cette amour comme une trahison envers le clan. Pourtant, tout avait bien commencé. Son père était en voyage à Sum, capitale de Vilain, dans l'espoir de signer un quelconque contrat avec un puissant actionnaire mercenaire. Toujours au nom de la meute. Et puis, il y avait eu cette douce jeune fille, blonde comme les blés. Certains dirons qu'il s'agissait d'un coup de foudre, comme il en existe peu. Eux, ils ont appelé ça le hasard. Robert a tout quitté pour sa belle. Son clan, sa famille, son pays, son travail. Ils ont vécu le parfait amour pendant six mois, on finit par se marier et on vécus cachés dans un petit village de Vilain pendant deux ans. Il ne leur manquait qu'une chose pour que leur bonheur soit absolu : un enfant. Mais Hella découvrit qu'elle était stérile. Que leur restait-il alors ? Elle tenta pendant deux années supplémentaires de convaincre son mari de la mordre, de la transformer en louve, de l'inclure à cette meute qui lui manquait tant. Il céda, après une lutte acharnée. Hella devint une louve et ils partirent vivre à Acroké, où Robert retrouva ce qu'il avait laissé. Par miracle, la transformation avait donné à Hella ce qu'elle avait toujours désiré. Quatre ans après leur mariage, elle découvrit qu'elle attendait son premier enfant. Naquit alors Ethan. Il fut rapidement suivi par neuf autres enfants. Jyliam est l'avant-dernière de la famille – ou du moins, l'avant-avant dernière, son frère-jumeau étant né quelques minutes après elle. Elle a donc sept frères et deux sœurs. Une grande famille comme on en fait désormais peu sur AutreMonde... Jyliam a eu cette éducation particulière, mélange de celle du clan des loups et de celle des mercenaires de Vilain. Une machine a tuer, même si ses talents n'égalent pas ceux des elfes.

De tous ses frères et sœurs, Benjÿ était son préféré. Il était le grand-frère absolu, celui qui protège sans sur-protéger. Celui qui t'apprend à casser la tête des garçons, à supporter les alcools les plus forts, à monter à cheval, à faire le mur quand tu es puni. Bref, Benjÿ était celui qui lui avait appris à trouver les ennuis mais aussi, à savoir les éviter. Il ne se faisait jamais prendre, sauf s'il le voulait. Cela, elle l'avait bien acquis. Il pensait qu'elle était particulièrement peu douée à ce jeu. Pourtant, si elle se faisait prendre aussi souvent, c'était parce qu'elle trouvait cela amusant. Une façon de montrer qu'elle pouvait leur tenir tête, et de montrer de quoi elle pouvait être capable. Oui, Jyliam aimait Benjÿ. Pire, elle l’idolâtrait. Il lui avait inculqué ce besoin de liberté. Celui qui l'avait poussé à passer la plupart de ses journées dehors, à galoper dans les champs immenses qui entouraient Acroké. Celui qui l'avait poussé à voyager, à partir loin, très loin, en dormant le plus souvent à la belle étoile, parce qu'elle n'avait pas un sous sur elle. Elle avait l'argent – du moins, sa famille en avait – mais elle se refusait à vivre de ces biens matériels alors qu'elle avait le vent, la pluie, le soleil, la Nature rien que pour elle et cela, entièrement gratuitement. Benjÿ et Jyliam, c'était le duo parfait, l'équipe par excellence. Ils s'étaient entraînés ensemble, avaient grandis ensemble, il l'avait élevé à sa façon, de sorte en faire sa version féminine, sans même le vouloir ou s'en rendre compte. Regarder Benjÿ, c'est regarder Jyliam. Et regarder Jyliam, c'est regarder Benjÿ. Mais tout change, et même les liens du sang ne sont pas immuables. Benjamin grandit, vieillit, mûrit. Bientôt, il n'était plus l'adolescent insoucieux. Il devient un jeune homme responsable, et même s'il gardait son célébré sens de l'humour et goût pour le danger, il devient un des membres influents de la meute. S'ils se sont un peu éloignés l'un de l'autre, il est celui en qui Jyliam a le plus confiance. Aujourd'hui, il tient plutôt le rôle d'ange-gardien que de mauvais-exemple. De tous, il est celui qui pourrait la ramener sur le droit chemin et l'éloigner de la voie des Sangraves...

Julian-jumeau, blablabla... Nec minus feminae quoque calamitatum participes fuere similium. nam ex hoc quoque sexu peremptae sunt originis altae conplures, adulteriorum flagitiis obnoxiae vel stuprorum. inter quas notiores fuere Claritas et Flaviana, quarum altera cum duceretur ad mortem, indumento, quo vestita erat, abrepto, ne velemen quidem secreto membrorum sufficiens retinere permissa est. ideoque carnifex nefas admisisse convictus inmane, vivus exustus est. Nec minus feminae quoque calamitatum participes fuere similium. nam ex hoc quoque sexu peremptae sunt originis altae conplures, adulteriorum flagitiis obnoxiae vel stuprorum. inter quas notiores fuere Claritas et Flaviana, quarum altera cum duceretur ad mortem, indumento, quo vestita erat, abrepto, ne velemen quidem secreto membrorum sufficiens retinere permissa est. ideoque carnifex nefas admisisse convictus inmane, vivus exustus est.

blablabla... Le Continent Interdit avait particulièrement évolué depuis sa libération par Tara Duncan. Les dragons ne s'occupaient plus de ce continent qu'ils avaient autrefois sous leur direction. Personne ne savait réellement ce qui arrivait aux dragons fous, désormais. Petit à petit, les loups avaient changés. Les alphas avaient combattus pour le pouvoir. Ces guerres sanglantes avaient durées plusieurs années avant qu'ils ne se mettent tous d'accord pour faire du Continent Interdit, une nouvelle république. Alors, un président serait élu et chaque alpha garderait un minimum de pouvoir sur son clan mais les décisions finales revenaient au président. Le Continent Interdit devint alors le Tatumalenchivar. Les loups se civilisèrent, apprirent la politique avec succès et se firent une place parmi les puissances d'AutreMonde. Jyliam avait bien compris cette leçon. Se faire une place. Gagner en puissance. Il fallait parfois savoir verser le sang, et parfois s'en abstenir. Elle était intelligente mais elle avait cette mauvaise manie de foncer sans prendre le temps de réfléchir, quitte à se prendre des murs. Non, Jyliam n'était pas une idiote. Mais elle n'aimait pas prendre des gants, flatter des égos déjà démesurés. C'est pourquoi elle n'avait jamais réussi à devenir importante au sein de la meute. Elle ne savait pas tenir sa langue, elle n'hésitait pas à remettre à leur place ces grosses-têtes qui s'attendent à vous voir ramper à leurs pieds.