Milosz est un goinfre accompli. Il vit certes pour plusieurs raisons, mais notamment pour la bouffe. Toute sorte de bouffe. Le repas royal à Omois, c'est le fantasme absolu pour lui ( si on oublie le deuxième, une piscine pleine de meufs et d'elfes à oualpé. Coool :arrow: ) + il a une petite soeur, Aveza. Presque plus masculine que lui. Un beau duo de badass dans l'âme. + Son ex-petite amie s'est suicidée par overdose de bang-bang. Personne ne sait vraiment pourquoi, même lui. Bien qu'elle soit en outre-monde, il rêve d'elle à chaque fois qu'il couche avec une fille, ce qui l'empêche de construire une vraie relation. + C'est un vrai chanceux, qui sort toujours des situations foireuses avec une classe impériale. + D'ailleurs, il a l'impression d'avoir totalement foiré sa vie. + il a été suivi par un chaman en psychologie qui lui a diagnostiqué un trouble bipolaire + c'est donc un accro aux sorts anti-dépresseurs, et au jeu. + Il aime le danger, c'est comme ça. Il n'hésite devant rien pour ressentir de l'adrénaline. + Il travaille à Omois, mais a une planque à Travia, sait-on jamais. + Il est régulièrement qualifié de je m'en foutiste, bordélique, tordu, implacable, tête brûlée. + Mais ses amis admirent son intelligence, sa ruse, son côté bon-vivant, et sa générosité. + C'est un bon dessinateur, d'ailleurs le dessin est son passe-temps préféré. + C'est un chimiste d'exeption, il s'amuse à créer des potions et des espèces de drogues dans sa chambre. + Ce n'est pas un "méchant" mais le "mauvais" côté lui conviendrait mieux pour l'instant. + Il n'est pas du tout casanier. + C'est un bon cuisinier. + Il peut changer de visage du jour au lendemain, passer du gendre parfait au salaud cruel.

Jambo, peuple d'AutreMonde! Mon nom est Milosz K'avïnsky et j'appartiens à la race des humains. La notion d'âge est très abstraite dans notre univers mais sachez que j'ai 20 ans. Physiquement, j'ai l'air d'avoir la vingtaine, ce qui est généralement un avantage. Enfin, plus ou moins... Je suis né à dans les bas-fonds de Tingapour, dans le beau pays de Omois, sur cette belle planète qu'est Autremonde, le 34 saltan. Comme je suis du genre sérieux, je suis actuellement célibataire, hanté par l'esprit de sa petite amie décédée. D'ailleurs, niveau sexualité, je suis très ouvert d'esprit, puisque je suis hétérosexuel, est-ce qu'un penchant distingué pour les démones sous forme humaine fait de lui un démonophile ? à voir. Sinon, je suis un sorcelier et j'effectue le métier de barman dans un club branché, trafiquant. Ma maîtrise magique s'élève à 456/2000. Sinon, je suis officiellement le sosie de Sebastian Stan. Cooool, hein?!

Je m'appelle MONKEY SLUT. mais soyons fous, appelez moi Cléo, ou déesse, c'est mieux   , j'ai  14 ans (presque 15!) et je vis sur Terre. Je suis disponible beuuuh le soir en rentrant du bahut et les weeks-end si je ne sors pas  , j'ai connu le forum par ma licorne magique et je trouve que screugneugneu    

L'ivresse. La lente décadence. Déca-danse. La fille qui danse langoureusement autour de lui. Le frottement du satin contre son visage. L'odeur capiteuse de l'encens dont le corps féminin est doucement imprégné. Et son visage, froid, figé dans un rictus intense de tristesse, qui se fixe devant tes yeux. Il ne voit plus l'autre, il la voit elle, il sent son odeur vanillée ( pourquoi voulait-elle toujours sentir la vanille ? Cela lui échappait. ). Et lorsqu'il l'embrasse la fille, c'est un souvenir qui l'embrase. C'était comme un feu en lui. Milosz ne savait plus vraiment si c'était l'alcool, les petites pillules roses et vertes, si c'était parce que la fille était bonne, ou si c'était parce que le mirage insolent de Lillith avait disparu. Viens. lui dit la fille. Il ne connaissait pas son nom, ni la marque de son shampoing, la couleur de son drap de bain ou sa fleur préférée, mais il s'en fichait royalement. Dans une parfaite mélodie, il posa ses lèvres contre les siennes. Après tout, elle n'était qu'une pauvre petite poupée brisée et manipulable à souhait, une enfant de la génération à genoux devant la perfection, les ragots, les mannequins osseux et le romantisme guimauve, qui ne trouverait rien de mieux à faire que de pleurer sur le fantôme du prince charmant le lendemain, allongée dans son lit défait, avec le liner qui coule et le vernis écaillé. Ce n'était pas contre elle, bien sûr. Elle était parfaite. Bien sûr. Mais elle était utopique. Et les mannequins à la figure figée par la poudre, c'était pas son truc. Mais il posa tout de même ses lèvres contre les siennes. Car aucun homme ne résiste à la perfection vivante.


Comme tous les enfants, Milosz était stupidement heureux. Visiblement, le bonheur, c'est un truc que l'on ne connait qu'à une certaine période de la vie. Après, ça se ternit. La vie ça devient un grand n'importe quoi, une horreur sans nom, une cacophonie de douleur. Et vous vous retrouvez à être mélancolique à 15 ans. Car, comme tous les enfants, ces êtres si innocents, Milosz ne voulait qu'être adulte.  Comme tous les gosses, il avait des rêves. Certains voulaient devenir voleurs patentés, d'autres premiers sortceliers. Mais dans la basse-ville de Tingapour, le nez dans la poussière et les poumons emplis de l'odeur âcre de la bouffe qui te passe sous le nez, tu nais dans la merde et tu restes dans la merde. C'est comme ça. T'as pas vraiment l'choix, au fond. Il y a ceux, qui vont s'en sortir, bien sûr. Et il y a les autres. Incontestablement, Milosz K'avïnsky ne ferait pas parti de ceux qui auront une vie glorieuse. C'était même le contraire. Et bizarrement, il n'y accordait aucune importance, il ressentait juste une drôle d'amertume à l'idée qu'il ne pourrait jamais se payer un de ces costumes que l'on voyait dans les vitrines garnies des boutiques de Tingapour. C'était tout ce que ça lui inspirait.

Milosz était un enfant sans père. Ça ne choquait personne. Lorsqu'il demandait à sa mère " Dis, maman, il est où papa ? ", la femme se contentait de répondre, un doux sourire tout en oxymores aux lèvres, qu'il n'avait pas besoin d'un père, vu qu'elle l'aimait à la folie. C'était un oxymore, c'était contradictoire, ce qu'elle disait. Si elle l'aimait à la folie, pourquoi est-ce qu'elle partait tout les soirs, le visage figé en un masque de maquillage, et pourquoi est-ce qu'il ne la revoyait parfois pas avant l'après-midi suivant ? Puis, un jour, comme ça, agacé de toute cette lente valse d'interrogations sans réponse, il avait fini de se poser des questions. Ce n'était pas si important, au fond.  


" Je suppose que j'vais devoir bien m'occuper de toi, maintenant. " Le jeune adolescent se pencha pour resserrer l'écharpe au cou de sa petite soeur. " Par les moustaches de Kelembar, cela doit t'arracher le coeur de devoir accorder de l'attention à quelqu'un d'autre que toi, Milosz. " Milosz fronça les sourcils. Elle était bien trop cruelle et cynique, sa ptite soeur. " Mais tu apprécies, j'espère. " Les yeux de la blonde étaient inondés de larmes cristallines et son rictus était plus que factice. Elle ne trompait pas Milosz, plus maintenant. " Viens là. "
marmonna t-il avant de lui donner maladroitement l'accolade du brother et d'la sister. C'était maladroit, certes, on aurait dit un acteur d'amour, credit-muts et vampyrs, ou il ne savait quelle espèce incapable de sentiments, mais c'était presque sincère. " Qu'est-ce qu'on va faire sans maman, hein ?  
Bonne question. Interrompre son apprentissage de la magie, d'abord. Trouver un boulot. Il ne savait pas trop. Après tout, il n'avait pas prévu de trouver sa mère inanimée, un matin, comme ça, comme un mannequin de cire, tordu et démembré par les envies des autres, à terre devant les vies colorées des plus chanceux. " Je compte vendre mes droufs à un vieux, t'en penses quoi ? " " Par Tara la blondasse, Milosz, Maman vient de mourir, et tu oses faire une blague aussi foireuse ? "

Voilà, c'était dit, sa mère n'était plus là. Certes, il avait bien vu le coiffeur bas de gamme de sa mère, qui avait accepté de faire la cérémonie, jeter les cendres dans une petite rivière qui serpentait dédaigneusement dans une petite plaine où leur mère les amenait pique-niquer de temps en temps, comme une famille normale. C'était Aveza qui avait eu l'idée. C'était si joli, presque paisible, malgré le fait que les cendres pervertissait délicatement le flot clair. Un fleuve de désolation et de rêves cassés avant même avoir été consommés. Milosz haussa les épaules en frottant la nuque de sa petite soeur. Oui, c'était une bonne idée. De toute manière, les cercueils et les fleurs, ça coutait bien trop cher.


Il massa sa nuque, laissant l'eau de la douche dégouliner dans son dos tel un rideau de chaleur. Les mégots éparpillés dans la salle de bain étaient les pièces du puzzle de ses languissantes nuits d'incertitudes. Mais c'était fini, maintenant. Il avait fini de réfléchir. Fini de se perdre sans résultats dans cet esprit vide qui était le sien. Il avait fait son choix. Milosz sortit de la douche, dégoulinant d'eau, il s'en fichait. Il allait devenir un pion sur l'échiquier, à genoux parce qu'au fond, c'était si rassurant d'être vaincu. Il composa un numéro, et déclara d'une voix ferme : " C'est bon. Je bosse avec vous." Trafiquer. Vendre ce qui était interdit. Ce qui était dangereux. Milosz soupira face au miroir, lui ne voyait que le reflet flou d'un adolescent coupable et tordu, cassé et brisé comme sa pauvre mère.


Elle était parfaite. Rousse et pâle comme de la porcelaine ternie par le temps. Elle n'était même pas belle. Elle était si fantômatique, un peu comme une bougie qui s'éteint au fur et à mesure qu'on souffle dessus. Milosz ne voyait que son âme, fissurée comme la sienne. Leurs baisers avaient un goût morbide et nostalgique dont il se souviendrait toute sa vie.  C'est pour ça que quand il l'avait trouvée sans vie, comme ça, l'esprit ravagé par le bang-bang, il n'avait même plus eu la force de pleurer. Ses yeux étaient restés secs, comme deux perles bleues sans vie. Lilith avait rompu sa promesse. Elle ne l'avait pas attendu pour mourir. Et pour cela, il lui en voudrait toute sa vie.


Cela ne pouvait être qu'un rêve. Il ne respirait plus. Il était allongé dans la neige. La suie emprisonnait ses poumons. Il voulait mourrir. Mais quelqu'un caressait ses cheveux. Il pria pour que ce fut Lilith, revenue d'entre les ombres cauchemardesques pour l'embrasser une dernière fois, pour finir ce qu'ils avaient commencé. Mais ce n'était que le pâle sourire d'Aveza qui le refroidissait encore plus. Et qui lui chantonnait à voix basse, un peu comme une reine sans couronne condamne son fidèle, qu'il devait arrêter avec ces pillules, que Lilith était mieux dans ses rêves enfantins où la vie n'était pas quelque chose d'inlassablement nébuleux. Et tout devient noir, noir corbeau, noir de suie. Noir lumineux, noir oxymore. Et son coeur s'encrasse dans la monotonie. Mais ce n'est pas grave, pense t-il en posant ses gercées par le satin de la petite culotte de l'autre fille, sur celles, monstrueusement rouges, du sombre souvenir de Lilith. Adieu, douce bohéme sans espoir. Il faut que tu le laisses vivre, maintenant.