Ignorer d'où on vient, qui on est, où on va. Ainsi vit Seven Camberra. Le temps du souvenir s'agite peut-être, nébuleux, dans l'éther d'une galaxie. Égaré, en perte.
Elle n'a aucun souvenir de sa vie passée. Son existence à Omois se passe alors comme une découverte de chaque instant. Les sons, les odeurs, les êtres, les techniques, se dévoilent chaque jour de plus en plus tandis que sa mémoire, elle, ne cesse de s'éloigner. Alors, Seven a peur. Elle ignore comment appréhender cette planète et sa magie, elle ne connaît pas toutes les ruses et les perfidies et la rousse est effarouchée de ce qui l'entoure. Et surtout, de tout ce qu'elle ignore encore. Aussi se montre-t-elle sèche et froide pour masquer ses craintes, et elle se pare de colères et d'agressivité pour assourdir ses peurs. Ses réactions ne sont pas toujours civiles, ni même comprises. Il lui arrive de se montrer désagréable alors que c'était de l'aide qu'on lui apportait.
Mais il faut comprendre : elle est désorientée.

Elle ne sait ni qui croire ni par où aller. On l'a interrogée comme on l'aurait fait pour des bandits, quand elle ignore jusqu'à son âge. Les coutumes et le fonctionnement de cette planète lui sont obscurs, autant qu'elle est étrangère à elle-même. C'est ainsi qu'elle s'emporte et se braque, devient critique et méprisante voire menaçante et sauvage lorsqu'on la tarabuste de trop. Et, têtue et obstinée, elle ne démord pas de son fiel tant qu'elle ne se sent pas en sécurité.
Néanmoins, la découverte d'AutreMonde n'est pas qu'une suite d'infortunes déplorables. Il est des merveilles en ce monde qui arrachant à Seven des éclats de rire et des folies douces, des courses de gaieté et des joies ivres. Elle a des yeux neufs sur une planète si pleine d'histoires et de vies déjà, et Seven sait aussi voir tout ce qu'il y a de resplendissant et de chaleureux dans cet univers qui cavalle, s'emballe, se précipite. Elle aperçoit de temps à autres des merveilles et a effleuré quelques instants des plaisirs, qui portent haut dans le ciel son rire cristallin et échevèlent sa tête rousse au rythme de son allégresse.

Seven n'est pas nécessairement mécontente, elle n'est pas sempiternellement heureuse. Ce sont des émotions qui la traversent et qui changent en même temps que court ce monde, elle est versatile et ne cessent de se succéder les masques sur son visage. Agaçante puis douce, violente puis exubérante, hystérie qu'elle troque ensuite contre de la tendresse, les sentiments ne font que traverser son corps en vagues percutantes et intenses ; brèves vérités de sens. Sensations soudaines qui l'étreignent puis la quittent, tour à tour.

Pour se protéger face à ce monde, outre par les colères et la sécheresse, Seven s'est mise à apprendre tout ce qu'elle pouvait. Elle se documente en permanence sur AutreMonde et tout l'univers. Elle cherche à connaître le maximum de choses possibles, à parler toutes les langues, savoir toutes les vies. Et face aux dangers physiques, la jeune femme s'est munie d'un arc et de flèches, d'un poignard et de cibles. Ainsi elle s'entraîne avec détermination et force pour se prémunir de son environnement. Sa magie, en effet, n'est pour l'instant pas assez sûre pour la protéger.

Jambo, peuple d'AutreMonde ! Mon nom est Seven Camberra et j'appartiens à la race des humains. La notion d'âge est très abstraite dans notre univers mais sachez que, de toute façon on ne sait pas quel âge j’ai. Physiquement, j'ai l'air d'avoir 26 ans, ce qui est généralement un avantage. Enfin, plus ou moins... Ma ville de naissance est inconnue, et évidemment le pays est également inconnu, ce qui inclut que ma planète de naissance est aussi inconnue, et pour bien faire, ma date de naissance est inconnue. Comme je suis du genre sérieux(/se), je suis actuellement célibataire. D'ailleurs, niveau sexualité, je suis très ouvert(e) d'esprit, puisque je suis hétérosexuelle. Sinon, je suis un(e) sortcelière et je suis sans emploi. Ma maîtrise magique s'élève à 150/2000. Sinon, je suis officiellement le sosie de Karen Gillan. Cooool, hein?!

Je m'appelle Syrya (M'Anril), j'ai la majorité et je vis sur Terre. Je suis disponible autant que possible ! Tous les jours normalement., j'ai connu le forum par la pub' sur bazzart. et je trouve que je suis contente de trouver un tel forum sur Tara (en plus ce n'était pas du tout dans mes projets de refaire un RP Tara un jour), avec un bon contexte et une bonne gestion (à première vue en tout cas, après on sait jamais ). C'est une bonne idée d'avancer dans le temps et puis, ouf, des avatars réels !

J'ai terminé ma fiche mais je ne sais pas quel niveau magique indiquer, je voulais avoir votre avis avant. Il ne me reste plus que ça à remplir - normalement.
Ah oui et au cas où, Cylas m'a permis de changer l'avatar du poste vacant en Karen, ici (avant-dernier message).

Puis, je me suis permise de changer les phrases à remplir de la partie "accréditation" pour que ça colle aux réponses de Seven, ça me gênait le non-sens des phrases.

Voilà, j'ai fini avec mes petites notes de fin. J'espère avoir bien compris le PV.

La flèche se ficha dans un bosquet. Comme tout sur AutreMonde, elle avait échappé à mon contrôle. Rien que je ne puisse maîtriser, rien que je ne connaisse. Il n’y avait qu’une seule certitude accrochée à mon esprit. Seven Camberra. C’est moi, c’est mon nom. Je m’appelle Seven Camberra, et je ne sais rien.
C’est le leitmotiv qui martèle mes tempes, obsède mes nuits. La seule véracité que je peux cracher à la figure de mes enquêteurs. Je m’appelle Seven Camberra, et je ne sais rien.
Entendez-vous cela ?
Seven Camberra, c’est mon nom.
Je ne sais rien.
De grâce, entendez-moi.
Je ne sais rien.

Rien, ni personne. Mon monde est vide, comprenez-le. Pourtant ne cesse de tourner cet univers, et avec tous les visages qui rient et créent, le ciel qui se charge de mille couleurs et les montagnes qui le défient, les bruits de fer forgeant les armes et les odeurs de cuisine des plats mitonnés dans les confins des maisons, toutes les langues et les magies qui se croisent. Virevoltent l’or et les étoffes, les pierreries qui font miroiter nos reflets à leur surface tandis que quelques gouttes de bang-bang poussent dans l’irréel, les murs qui te jouent des tours et les caprices de la nature. Car tout trompe en tout endroit, des dragons sous couvert d’humanité aux sourires des hommes, de la douceur d’un regard à la férocité d’un krakdent, de la sucrerie d’un bonbon à la perversité d’une kidikoi, du silence d’un diseur à la révélation de son gnome. Rien qui ne soit authentique, toujours le doute s’insinuant non pas dans l’esprit mais dans les veines, au plus profond des chairs et au plus secret de l’âme. Les faussetés ne s’arrêtent jamais, les apparences se déploient toujours plus grandes, toujours plus belles, du faste asséné aux regards. Les plus voyeurs ne sont pas les mieux lotis : c’est à ceux qui ne regardent pas assez que l’on étale le plus la beauté. Enjôler le plus grand nombre, assassiner le reste. Et danser et rire pour ignorer, festoyer et voyager pour se divertir. Toute une tradition de jeux et de festins, toute une habitude des distractions et des déguisements pour contrer la peur et le sang, les menaces et les terreurs qui serpentent au clair des lunes. Couleurs et sons qui s’entrechoquent, odeurs et visions qui s’effleurent, les entités d’AutreMonde se laissent frôler, mais prudence est l’arme contre leur malice.

Le doute est un poison. Il envenime toutes les relations, ne permet aucun repos. Mais c’est aussi le seul acte salvateur, le seul sentiment de raison. Douter, se méfier. Chercher derrière les visages les griffes de vrrir bien affûtées.
Je m’appelle Seven Camberra, et je ne sais rien.
Tout ce que l’on m’a appris c’est qu’on m’a trouvée en Australie, un pays de la Terre. Sortcelière égarée, amenée en Omois. Alors m’ont sauté aux yeux les pierres précieuses et l’or, le pourpre et le doré m’ont assaillie et ont ébloui mon regard, mes sens se sont évanouis face à tant de bruits et d’odeurs nouveaux tandis que ma tête tournoyait sous le coup des langues et des espèces, tant d’êtres et de vies en un coup, tant à voir et à entendre, à sentir et à découvrir, avaient-ils pensé un instant que ce puisse être trop ? J’ai chancelé, le cœur martelant mon corps à en frapper ma poitrine. Il m’aurait fallu vomir, vomir d’un excès de visions, vomir d’un trop-plein d’images. J’avais mal à force de regarder, je ne supportais plus tout ce qui m’entourait. C’est cette sensation. Cette sensation que vous ne connaissez pas mais que vous devez tenter de vous représenter pour, rien que quelques secondes, essayer de comprendre – ou même, plus fort, de ressentir. Cette sensation d’effroi qui vous saute à la gorge quand vous êtes incapable de mettre un seul mot sur ce qui vous entoure. Quand tout à l’extérieur de vous-même vous est inconnu et que vous-même, votre propre être, n’a rien à vous apprendre. Il n’y avait rien que je connusse. Pas même ma couleur préférée. Et qu’était-ce cela, une couleur, que désignait donc ce mot ?

Tout. Tout me semblait hors de portée. Comme si j’ignorais la moindre des choses de l’univers en son entier. Mais le langage encore m’appartenait et quelques réminiscences m’étreignaient au creux du crépuscule, lorsque le vent berçait AutreMonde et que les étoiles dansaient la vie. Cependant j’avais peur, et comment ne pas l’être de surcroît après l’épisode du bal d’Omois et l’apparition de Magistra ? De ce jour, je fus enlacée par le doute. De ce jour, mon monde fut vide. Le doute est un poison, certes. Mais c’est aussi mon seul secours. Ne doute que celui qui peut prétendre à une vérité. Dans mon corps sans souvenirs, les vérités et les mensonges sont des trésors auxquels je me raccroche. Le monde dans lequel j’évolue s’est lentement vu affublé de quelques visages. Ainsi s’égrènent des noms et des caractères, ainsi je me fais moins esseulée. Mais à qui faire confiance en ces terres ? Il s’avère en AutreMonde, et cela c’est le bal d’Omois qui me l’a appris, que les ennemis sont partout et peuvent surgir à tout moment. Les traîtres se faufilent parmi les conseillers et le plus cher des amis masque sa cape grise. Ainsi je doute. Qui me dit que ceux qui me parlent sont là pour m’offrir leur amitié, quand certains sont venus m’interroger sur des sujets graves que l’on me pensait connaître ?

L’amnésie m’étouffe. De grâce, entendez-le. Je ne sais rien ni personne. Mon monde est vide et je suis esseulée. Alors je me rattache aux quelques personnes qui croisent ma route depuis mon arrivée et j’espère, Dieux d’AutreMonde, j’espère ne pas me tromper en leur accordant ma confiance. Écoutez donc cette prière, puisque vos ombres surveillent nos corps, et accordez-moi le privilège de reconnaître des visages et des noms. De grâce. Entendez-moi.

Cette flèche n’avait pas atteint ma cible. Cible vacillante issue de ma magie, jet encore trop faible que jour après jour on m’apprenait à contrôler. Pour me sauver, je n’avais plus que ça. Ce désir d’apprendre. Amour réel et fort, amour ineffable que le désir de connaître, de palpiter de savoirs nouveaux et de s’enrichir de connaissances inédites. J’apprends. Chaque jour, j’apprends. La bibliothèque est mon refuge, les rues sont mes ressources. Mon regard se pose sur les choses, aussitôt je me jette et me renseigne, aussitôt je m’abreuve de savoir. Je n’ai pas de souvenirs. Je ne sais rien ni personne. Mais j’apprends. Je me fais encyclopédie du monde pour continuer à mettre un pied devant l’autre malgré toute mon ignorance, je recherche la connaissance pour, un jour peut-être, accéder à la mémoire. En attendant je découvre et retiens, je note et enferme en mon esprit tout ce qui passe sous mes sens. Rien ne doit m’échapper. Je ne veux plus rien oublier.

Alors encore m’entraîne et de nouveau cette flèche, je l’encoche dans mon arc. Mon bras s’avance vers ma pommette tandis que je pointe vers ma cible. Quelques secondes de visée, je suis prête à déplier mes doigts. Sans trop savoir cependant, c’est mon bras qui s’abaisse, et mes jambes qui se meuvent. Mon corps va droit vers l’arbre, mon esprit n’a plus que cela au monde. Dans ma tête une voix murmure, appelle comme le chant de la mer. Alors mes yeux le voient, et s’emballe mon cœur d’esseulée, d’ignorante, d’effarouchée. Il est réconforté et gonfle de douceur. Car ce cœur à présent sait qu’il pourra être sûr d’une chose, et éternellement c’est là qu’il trouvera le repos, jamais le doute ne parviendra à toucher cette zone, c’est le plus grand mystère de l’univers, c’est aussi son plus beau secret, et son plus doux. Ce sont deux yeux dorés qui te fixent et te disent : Tu ne seras plus jamais seule, tu n’auras jamais à douter de moi. Je suis ton soutien et ton complice, avec moi tu banniras la peur. C’est un petit boulvis perché au coin d’une branche, une âme sœur à jamais.

Dans ma main libre il alla se nicher, et au creux de mon cou il se blottit. Alors je m’autorisai à sourire, et les images de ses vols dans le ciel me rendirent allègre. Il me partageait son bonheur pour augmenter le mien. Il sera mon compagnon jusque la mort, l’unique repère fixe de mon existence. Et grâce à lui, je savais, grâce à lui désormais je pourrai faire face à cette planète et ses terreurs. Je ne sais rien ni personne. Mais soyez remerciés Dieux d’AutreMonde, car à présent mon monde a des histoires à se raconter.
Et c’est ainsi que je braverai ceux qui m’interrogent. Les quelques étranges qui me croient détentrice de sombres confidences. J’appréhenderai AutreMonde et ses personnages, chargée des expériences d’un petit boulvis.

Entendez-le.

Je triompherai de mon amnésie.

Je ne sais rien ni personne, cela, entendez-le. Je n’ai aucune certitude, pas même mon nom. Seven Camberra, ce n’est qu’un numéro de série et un bout de terre perdu dans l’espace. L’identité de mon corps n’a jamais été trouvée et ma mémoire ne s’en souvient pas. Mon esprit est exempt de toute connaissance antérieure. Alors, entendez-moi. Libérez-moi de vos questions. Je ne peux rien dévoiler car je n’ai aucun souvenir, et c’est là ma seule vérité.

De grâce, souvenez-vous. Je ne sais rien ni personne, ni moi-même.
-------------– Et je ne suis plus seule.

Félicitations ! Tout est en ordre ! Tu es désormais un membre à part entière d'AutreMonde. L'ensemble du staff te souhaite un bon jeu parmi nous. Tu obtiendras bientôt un beau rang tout beau tout neuf, ainsi qu'une jolie couleur qui te donnera le droit de poster sur tout le forum. + Bon sang que j'aime ta plume ! Pour la maîtrise magique, la tienne est très faible puisque tu ne la contrôle pas vraiment. Au fur et à mesure que tu vas apprendre à la contrôler, elle va augmenter ;)Tu peux mettre jusqu'à 150-200/2000, c'est comme tu préfère ^^ Bienvenue parmi nous et amuse-toi bien !

Tout d'abord, nous ne saurions te conseiller que de retourner jeter un coup d’œil aux sujets administratifs. Ceux-ci te permettront peut-être de comprendre un peu mieux notre univers.

Ensuite, passe recenser ton familier. Tu as envie d'un toit pour faire dodo sans craindre Demiderus qui rôde ? Alors rends toi dans ce coin là. Mais pour tout ça, il te faudra d'abord un travail, que tu pourras avoir ici.

Tu peux désormais t'intéresser au système des crédimuts, qui te permettra de gagner des tas de bonus. Plus d'infos ici et là.

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