Je sifflotais gaiement, les mains dans les poches de mon blouson bleu, évitant les passants trop pâles et qui auraient bien besoin d'un bain de soleil...ok, fallait que j'évite de dire ce genre de chose aux habitants de Krasalvie, qui ne sont autres que le peuple des vampyrs Je suis peut être une fille extrême, mais pas encore sucuidaire. C'est vachement jolie, Urla. Un peu effrayant, mais ça me plaisait beaucoup. Je me promenais, mais j'avoue, je n'étais pas venue pour faire du shopping. Non, non. J'étais là pour mon cher papa, qui m'avait demandé de parler d'un cas de vampyr BSH qui sévissait dans notre beau royaume du Lancovit. J'avais ainsi pu discuter avec le président et même sa femme. C'est d'ailleurs cette dernière qui m'avait promis d'envoyer quelqu'un s'occuper de cette affaire. Moi je la trouvais charmante, Mme Velas...jusqu'à ce qu'elle me colle comme garde du corps sa fille...c'était vraiment une vampyre, cette fausse blonde aux mèches roses qui donne mal aux yeux ? Nan mais moi, Lice Daavil, avoir une baby-sitter ? Et qui plus est, une vampyrette ? Il s'était passé quelque chose de pas clair dans la tête de la Première Dame...la blondinette...hum...Amalya, pardon, me collait sans arret, m'interdisant de sortir. Pour ma sécurité, apparement. Que ce qu'elle croyait? Que j'étais une demoiselle sans défense ? Dans ses rêves oui! Moi ce que je voulais, c'était aller draguer quelques vampyrs, et c'était pas la fille du président qui allait m'interdire de sortir! Alors j'avais profité que la miss discuter avec quelqu'un et j'avais foncé hors de la suite qui m'avait été attribuée. Ce n'est que plus tard que j'ai trouvé ça louche qu'elle ne m'ai pas rattrapé tout de suite, avec ses réflexes surhumains, mais disons que je suis longue à la détente...

J'avais quitté la Maison Noire, sourire dragueur aux lèvres pour les gardes, et m'était mélangée à la foule. A croire qu'ils s'étaient tous passer le mot pour sortir ce jour là! C'était impresionnant tous ces vampyrs ! Et toutes les femmes...ouah! Ici, j'avais de la concurence...je relevais la tête et marchait d'un pas décidé. Immédiatement, les regards se tournèrent vers moi. Bon peut être qu'ils étaient surtout surpris de voir un krakdent comme familier, mais il ne faut pas se voiler la face, c'était bien moi qu'ils regardaient avec cet air..affamé. Alors c'était ce que ressentait les proies quand elles allaient se faire dévorer ? Et bein...

Je fis mon regard de dur à cuire à qui me regardait avec une drôle d'expression. Quasiment tout le monde quoi. Abbadeth était inquiet pour moi. Je le rassurais en lui lui rappelant que j'étais pas du genre à me laisser faire...et que je l'avais lui!Je restais sur mes défenses, mais m'accordais un peu de lèches-vitrines. Et ne croyez pas que je m'interesse avant tout aux boutiques de fringues! Non, moi, ce que j'adore, ceux sont les librairies, les boutiques étranges où on trouve pleins de choses super étranges..vous voyez que je ne suis pas qu'une bimbo!

Une sentation bizzar m'onvahit. Je fronçais les sourcils et demanda à Abbadeth si il ne trouvait pas qu'il y avait quelque chose de louche. Si, il était d'accord. Je me mis devant la vitrine d'une boutique et fit mine de regarder les ingrédients qui s'y trouvaient. Mais enfaite j'étais en train de vérifier si personne ne me suivait...
A première vue, rien de bien méchant. J'allais repartir, quand une forme floue passa traversa à une vitesse surhumaine ma vision. Je me retournais d'un coup, le coeur battant la chamade. Slurk...que ce qui se passait encore? J'ai un don pour m'attirer les pires ennuis (enfin c'est surtout que j'adore le danger). Mais là, ça sentait les ennuis à pleins nez. Je savais que ce n'était pas Amalya, sinon j'aurais apperçu un éclair rose. Et puis mon familier était d'accord: dannnnnggggeeeerrrr!!! Au moins, il y avait beaucoup de vampyrs dans la rue, je ne risquais donc rien...euh...n'est ce pas ? Par prudence, je me plaçais en plein milieu de la rue, comme ça si on m'attaquait, ça se remarquerais! D'un côté, personne ne semblait avoir vu l'ombre comme moi...génial! Dans quoi je m'étais encore fourrée ?
J'avançais rapidement, à grandes enjambées, écoutant le claquement de mes talons sur les pavés...un son rassurant, je trouve. Mais plus j'avançais, moins il y avait de monde. Je pris une grande inspiration et je me sentis tout de suite plus calme. La tension dans mes épaules se relâcha un peu. Pourquoi j'avais peur, moi Lice Daavil, princesse sans peur et chercheuse d'ennuis ?
Peut être parce que j'étais enfin en train de devenir adulte ? Ouais, c'est ça!