Sujet: -La souffrance et la différence nous harcèle-(Arwen/Lÿnn/Calen) Lun 28 Oct - 14:57
× La souffance et la différence nous harcèlent ×
× Feat Calen and Lÿnn ×
Je sortais de mes cours de magie accompagnée de Calen. Il est mystérieux, car il ne parle jamais, et a toujours l’air un peu dans la lune… Enfin, un peu comme moi… Mais apparemment, il a un lourd passé, et ce serait pour ça qu’il est devenu muet… J’aimerais savoir que quoi il s’agit, mais je ne vais pas embêter le monde avec ça… Et puis, ce n’est pas si important que ça. Calen est mon ami, et s’il le veut, il m’expliquera… Enfin, quand il aura retrouvé la parole…
Lorsque nous sortons de classe, nous subissons comme à chaque fois les… Blagues, des autres. Enfin, si on peut appeler ça « blague ». « Hola, Do you speak Omoisien? »Dit un des sortceliers à Calen tout en s’esclaffant de rire. « Tu veux des pancakes Calen ? Oh mais c’est vrai, tu ne peux pas me répondre ! » Dit un autre sur un ton blagueur, un sourire moqueur sur le visage. « Je crois que le repas de ce midi est mal passé… Ah non, en fait c’est vous deux qui me rendez malade ! » Calen leur lança un regard si froid que dans le monde magique d’Harry Potter, un livre terrien, il aurait valu au moins dix Avadakedavra. Je n’en peux plus d’être discriminée, moi et mon ami. Alors, je me retourne vers les farceurs, le courage me venant subitement de nulle part. « -Zyva ! Tu veux te fight ? » Dis-je aux farceurs. Ceux-là me regardent bizarrement, comme si je venais de me prosterner devant Magistra. « Qu’est-ce que vous avez tous à vous en prendre à lui ? Je suis sûre que vous ne connaissez même pas une infime partie de sa souffrance ! C’est lâche ce que vous faites ! » Je me retiens de leur botter les fesses une bonne fois pour toutes, et me retourne vers Calen. Je ne le touche pas, je sais qu’il n’est pas friand de contacts humains. Mais je lui dis simplement : « -Viens Calen, ne traînons pas avec ces imbéciles. » Mais au moment où nous nous éloignons, l’un des imbéciles nous bouscula. Je tombe avant même de m’en rendre compte. Calen aussi. Je ne veux pas qu’il se fasse mal. Sans réfléchir, avec ma rapidité d’elfe, je roule sur le côté dès que je touche le sol et rattrape Calen. Je me souviens trop tard qu’il n’est pas friand des contacts humains. Dès qu’il est sauf, je le lâche, le laisse glisser sur le sol, et lui murmure : « Désolée ! » Je regarde les imbéciles qui sont toujours en train de rire, puis regarde Calen. Je n’aime pas quand on s’en prend à lui. Il est au Lancovit depuis plus longtemps que moi, et il est aussi un peu plus jeune. Du coup, quand je suis arrivée et que je l’ai vu se faire harceler, vu que moi aussi j’étais persécutée après mon arrivée, j’ai commencé à le prendre sous mon aile, à l’aider, sans qu’il ne me demande rien. Je n’ai jamais rien attendu de lui, ni une réponse, ni de la reconnaissance. Je voyais bien la souffrance qu’il avait enduré rien qu’en le regardant, rien qu’en regardant ses yeux. Je voyais de la souffrance dans ses yeux. C’est grâce à ça et au fait qu’il était persécuté que je l’ai aidé, que je l’ai pris un peu sous mon aile, que je l’ai défendu… Et je pense que je me suis aussi prise d’affection pour lui. Je ne connais pas son passé, et je sais que ce que j’ai vécu n’est rien par rapport à sa souffrance, mais j’ai l’impression de le comprendre… Parfois, je me demande comment j’arrive à défendre Calen, alors que je n’arrive pas à me défendre moi-même. Peut-être est-ce à cause de tout ce que j’ai raconté plus haut…
Je me relève, Myr vole à côté de moi. Je suis prête à botter les fesses de ces imbéciles qui se moquent de nous, mais je préfère aider Calen à se relever. Enfin, je lui tends la main, et s’il veut, il la prendra. Tout en gardant la main tendue vers Calen, je jette un regard noir aux imbéciles qui sont venus nous persécuter. Ils sont toujours en train de rire. Je les trouve vraiment idiots. Je les déteste, eux qui se moquent de ce que les autres ont vécus. J’ai envie de les frapper, mais je me retiens. Parce que ça ne m’avancerais à rien.