[VICTORIA] ϟ aventure 1 ; chasse à l'homme.

aventure une

I. SITUATION INITIALE.

POUR LES AUTRES.

Knock, knock. Who's there ? Quelle ne fut pas votre surprise lorsque l'on vint taper à votre porte, ce jour-là. Une brigade de Résistants se tint alors devant vous, sur le pas de votre porte. Ils vous collent un mandat sous le nez, à la manière des terriens dans leurs séries télé policières. Ils rentrent chez vous, sans écouter vos plaintes. Vous ne comprenez pas forcément pourquoi ils sont là mais vous savez qu'ils vont mettre de la boue partout sur le parquet fraîchement lavé. Et ça, ça ne vous plaît pas du tout. En plus, que vous supportiez leur cause ou non, ils semblent bien décidés à fouiller le moindre recoin pour prouver ou effacer les soupçons qui pèsent sur votre tête.

Précisions :

- forcément, c'est la nuit, histoire de bien vous réveillez alors que vous faisiez un super rêve (ou cauchemars, si c'est plus votre trip).
- ça se passe chez vous, pas chez le voisin.
- vous pouvez très bien être un sangrave ou un résistant dans l'ombre, ce qui explique votre choix (avoir coché la case "autre"). Dans ce cas, sachez que l'empire a des soupçons sur tout le monde, cela ne veut pas forcément dire qu'ils savent qui vous êtes en réalité.

II. SUJETS INDIVIDUELS.

Cette aventure se fait en sujets individuels. Vous partagez donc la situation initiale mais chaque participant, pour cette aventure possédera son propre sujet, lequel sera dirigé par Demiderus. Je rappelle que personne d'autre que Demiderus ne peut intervenir dans votre sujet. En gros, c'est moi votre partenaire de rp. Si c'est pas la classe, quand même Cool

III. LES RÈGLES.

Les règles d'écriture :

- un minimum de dix lignes par post.
- pas de maximum de lignes (allez-y doucement quand même mouahaha

).
- l'aventure se terminera deux semaines après la date de votre première réponse. Ne prenez donc pas tout votre temps pour répondre...
- suivez les directives de Demiderus lorsqu'il vous en donne.
- on ne tue pas vos personnages hein. Et quand on vous demande si on peut blesser vos personnages, ça ne veut pas dire que ce sera obligatoirement le cas... Mais ça peut être effectivement le cas. On va varier les plaisirs :hihi:

- n'oubliez pas vos familiers...

Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à envoyer un mp sur le compte de Demiderus ! Amusez-vous bien ! :haaa:

- FIN DE L'AVENTURE : 2 AOUT -

sueurs froides

ft. Demi ⊰ Victoria dormait d'un sommeil profond et agité, certainement dû au fait qu'elle n'avait cessé de broyer du noir toute la journée. Elle s'inquiétait, surtout. Elle avait peur qu'avec tous ces Résistants, des soupçons viennent planer sur elle ou pire, qu’elle soit accusé de ce qu'elle faisait vraiment : vendre des informations aux sangraves. Enfin, "vendre" était un bien grand mot car en fait elle ne recevait rien en contrepartie, le respect de certains peut-être. Alors, oui, elle s'inquiétait pour elle-même. Mais pour qui d'autre ? Elle n'avait personne à qui elle tenait réellement. Elle ne voyait Lÿyn que très rarement ces temps-ci et ses relations avec les hommes étaient tout sauf sérieuses et encore moins sincères. Alors, tout compte fait, cela n'avait rien d’égoïste, non ? Et puis personne ne devait s’inquiéter pour elle, la belle et innocente Victoria qui se languit de sa planète natale (ce qui n'était pas du tout le cas) et qui plus-est, elle ne demandait rien à personne. C'est ainsi qu'elle fut toute cette maudite journée, à se lamenter sur son triste sort et à stresser comme jamais elle ne l'avait fait. C'était pourtant de sa faute et elle ne devait s'en prendre qu'à elle, même si elle ne pouvait s'empêcher de penser que, sans Lyra, elle n'en serait peut-être pas là. Peut-être aurait-elle renoué avec Warren, peut-être même seraient-ils mariés et heureux à l'heure qu'il était. Hélas, le destin lui avait choisi un chemin différent, loin de l'amour de sa vie. Ai-je oublié de préciser que Victoria dramatise bien souvent ?

Elle s'endormit alors immédiatement mais elle ne fit qu'une succession de cauchemars, des moments de sa vie auxquels elle n'aurait jamais plus voulu penser, la réalisation de ses pires craintes. Elle avait espéré, avant d'aller se coucher, que tout ceci ne serait bientôt que du passé et qu'elle reprendrait bien tranquillement sa petite vie entre les murs d'Omois. Mais le lendemain n'était pas encore arrivé, et en attendant son sommeil était aussi infernal que lorsqu'elle était éveillée. Seulement voilà, le destin semblait d'humeur à vouloir s'acharner sur elle en frappant durement à sa porte sans interruption. Victoria gémit en s'éveillant à moitié tandis qu'elle entendait toujours cet insupportable boum, boum sur la porte de sa suite. Elle ce bruit incessant ne semblait pas venir des tréfonds de son sommeil, mais de la réalité. Encore somnolente, elle se leva en se rendant compte deux secondes plus tard qu’elle était en sous-vêtements. Elle alla chercher à tâtons sa robe de chambre en soie blanche et l'enfila avec lenteur. Les coups se firent plus forts et elle entendit bientôt des voix qui lui ordonnaient d'ouvrir. « Oui, oui, j'arrive... espèce d'imbéciles. » marmonna-t-elle, ne parvenant toujours pas à s'éveiller totalement. Elle était trop fatiguée pour se demander qui cela pouvait bien être et elle fut immédiatement réveillée lorsqu'on brandit un mandat devant elle et que des hommes entrèrent sans lui demander son avis et elle fut forcée de s'écarter tout en regardant les hommes mettre dans le désordre dans sa suite si bien rangée. Elle reconnut l’emblème des Résistants et se força à ne pas réagir à cette découverte, à garder contenance. Elle faillit protester plusieurs fois, mais mieux valait se taire, non ? A vrai dire, elle ne savait pas du tout quoi faire alors elle dit : « Peut-on savoir ce que vous faites chez moi, à tout déranger et en pleine nuit en plus ? » La meilleure solution était de jouer les célébrités vaniteuses en colère, alors elle fit du moins qu'elle put pour paraître hautaine et scandalisée.

La demoiselle ne semblait pas très très contente de voir les gardes débarquer dans sa suite en pleine nuit. Qui le serait, à sa place ? Mais les membres de la Brigade ne faisaient que leur boulot : ils avaient reçu une liste de noms dont les demeures devaient être fouillées et passées au peigne-fin. Et aujourd'hui, ils commençaient par les personnes importantes qui résidaient au palais impérial d'Omois. Le chef de bande avait discrètement observé la demoiselle lorsqu'elle leur avait ouvert la porte. La surprise d'abord. Un soupçon de peur ensuite. Mais cela n'était pas étonnant. Plus ils montaient haut, plus ils avaient peur de la chute. Et Victoria, bien qu'étant une Nonsos, n'était pas n'importe qui. Il était donc normal qu'elle ait peur. Il aurait trouvé cela beaucoup plus suspect si elle n'avait pas eut peur. Les trois hommes entrèrent dans la suite sans attendre l'accord de la jeune femme. De toute façon, elle n'avait pas le choix. Elle faillit protester mais finalement s'en abstint. Elle était intelligente. Si elle n'avait rien à cacher, elle n'avait aucune raison de les empêcher de faire leur enquête. « Peut-on savoir ce que vous faites chez moi, à tout déranger et en pleine nuit en plus ? » Tandis que ses coéquipiers commençaient à fouiller la pièce principale, le chef se tourna vers Victoria. « Nous ne faisons que notre travail Dame Staveney. Comme l'indique cette lettre signée de la main de l'Impératrice elle-même, nous avons l'autorisation de fouiller vos appartements. » Voyant qu'elle ne semblait pas convaincue à le croire, il continua : « Comme vous le savez, nous pensons que des sangraves se cachent dans nos rangs. Notre mission est de leur mettre la main dessus avant qu'ils ne provoquent une nouvelle catastrophe. Tout le palais est actuellement fouillé par d'autres unités comme la nôtre. Vous n'êtes pas un cas unique, si ça peut vous rassurer... Si vous n'avez rien à cacher, vous n'avez rien à craindre, bien évidemment. »

Il se détourna de Victoria pour observer la suite. De son côté, un des hommes feuilletait minutieusement chaque papier qui se trouvait sur le bureau de la jeune femme. De l'autre, le dernier homme ouvrait chaque tiroir qui lui passait sous la main. Ils n'hésiteraient pas un instant à fouiller au plus profond de l'intimité de la demoiselle, à chercher dans ses pires secrets. « Auriez-vous un ou plusieurs noms à nous transmettre, Dame Staveney ? Si vous avez le moindre soupçon sur quelqu'un, vous devez nous transmettre son identité, il s'agit d'une question de sécurité internationale. » Le chef était de nouveau tourné vers elle, s'approchant dangereusement au point qu'elle devait lever les yeux pour regarder son visage. Bien sûr, ils n'avaient pas envoyé un nain mais un colosse maîtrisant parfaitement l'art de l'intimidation.

sueurs froides

ft. Demi ⊰ Parfois, certaines personnes se pensaient intimidantes du fait de leur grande taille. Certes, chez beaucoup de personnes, cela fonctionnait à merveille et les plus lâches avaient même peur. On se sentait tout petit à côté d'un colosse qui vous surplombait, de plus il vous posait des questions auxquelles vous aviez intérêt à répondre avec franchise ou vous risquiez beaucoup. Il avait aussi cet air sérieux qui avait tendance à vous impressionner. Mais Victoria, elle, avait l'habitude de cela. En fait, elle avait vécu ainsi depuis sa naissance. Le colosse qui avait vécu avec elle durant plus d'une dizaine d'années n'était autre que son père, et celui qui semblait être le chef de la garde le lui rappelait un peu, de par ses manières et son sérieux qui semblait inébranlable. De plus elle l'avait vu l'observer subrepticement afin de guetter ses réactions, et Victoria n'allait certainement pas lui faire le plaisir de faire un faux pas. Ainsi, lorsqu'il s'approcha très près d'elle jusqu'à ce qu'elle doive lever la tête, elle ne se démonta nullement et fixa son regard dans le sien, la tête haute et n'ayant pas reculé d'un pas. Il fallait avouer que Victoria avait depuis longtemps perdu l'habitude de défier un homme de cette taille et de cette stature, mais elle eut une pensée comique en se disant qu'elle s'en sortait bien, du moins pour l'instant. Restait à savoir quoi répondre.

Elle n'allait certainement pas dénoncer les sangraves qu'elle connaissait, et encore moins sa tante Lyra même si elle la détestait plus qu'elle ne l'aimait. Elle voyait bien certaines personnes faire partie de ce groupe mais elle savait que ce n'était pas là : on avait parfois l'air tout à fait louche alors qu'on ne faisait rien de mal, certaines personnes avaient ce "don"... Mais Victoria n'était pas dupe, elle savait que les sangraves ne lui disaient pas tout, d'ailleurs elle avait souvent découvert de son propre chef l'identité des sangraves résidant à Tingapour. C'était tout à fait compréhensible car si elle venait à être torturée pour livrer des informations telles que celles-ci, aux yeux des sangraves elle parlerait très certainement. Mais Victoria n'aimait pas être sous-estimée et elle n'avait pas peur de souffrir, encore moins physiquement. Alors elle baissa les yeux, faisant mine de réfléchir, de se creuser les méninges, car c'était effectivement ce qu'elle faisait. Elle ne pouvait se permettre de porter de fausses accusations sur quelqu'un d'innocent simplement pour se blanchir. Il lui fallait donc trouver les mots justes, et ce n'était pas si facile qu'il n'y paraît ; un seul mot, qui tendrait à exagérer ses propos, pourrait très bien faire peser plus de soupçons encore sur elle. Elle jeta un coup d’œil aux hommes derrière le colosse qui fouillaient chaque papier, chaque tiroir. Allez-y, pensa-t-elle. Cherchez mes petits, cherchez tant que vous voudrez, vous ne trouverez rien. Victoria n'était pas stupide. Elle n'avait lassé aucune preuve de sa culpabilité. Il en était de même pour tous les autres sangraves, Victoria en était certaine.

« Eh bien... Non, je ne vois personne. Enfin certaines personnes ont parfois l'air louche, mais de là à être sangraves, c'est totalement impensable. La plupart d'entre eux sont ressortis blessés du bal. » Et Victoria était bien placée pour le savoir puisqu'elle avait couché avec la moitié d'entre eux. Enfin, mieux valait éviter de le préciser, elle ne voulait tout de même pas se discréditer et encore moins aux yeux des Résistants. Le colosse semblait très perspicace alors elle eut l'air désolé et dit : « Je n'ai peut-être pas fait assez attention à ce que faisaient les personnes avec qui j'étais. » Elle baissa les yeux tout en espérant ne pas frôler les limites de l'exagération.

Il n'était pas idiot. Tout le monde, dans ce château, avait quelque chose à cacher. Il connaissait aussi la réputation de Victoria. Il était certain qu'elle détenait une ou plusieurs informations. Mais de toute évidence, elle ne semblait pas d'humeur à coopérer. Il avait la violente envie de l'étrangler afin de lui faire cracher ce qu'elle savait. Mais il avait pour ordre de fouiller et non pas de torturer. Malheureusement. Elle fit semblant de réfléchir. Ou peut-être réfléchissait-elle vraiment, mais certainement pas à un nom. Il la vit jeter un coup d’œil à ses collègues, il vit aussi la lueur d'amusement qui s'alluma dans le beau regard de la demoiselle. Bien, ils ne trouveraient donc rien par ici. Il était alors temps de se montrer un peu plus persuasif... « Eh bien... Non, je ne vois personne. Enfin certaines personnes ont parfois l'air louche, mais de là à être sangraves, c'est totalement impensable. La plupart d'entre eux sont ressortis blessés du bal. » Il hocha la tête, avec un sourire aimable, comme s'il était d'accord avec elle. Mais ce n'était pas le cas. N'importe quel sangrave aurait pu volontairement se blesser ou se faire blesser, afin de cacher qu'il faisait partie de cette maudite organisation. « Je n'ai peut-être pas fait assez attention à ce que faisaient les personnes avec qui j'étais. » Elle eut l'air désolé et baissa les yeux. Il n'était pas dupe. Si c'était lui qui avait été mit à la tête de ce groupe de résistants, c'était bien pour son sens de l'observation. Il savait reconnaître lorsqu'on lui mentait ou pas. Et c'était bien ce que Victoria était en train de faire : lui mentir. Peut-être pour protéger quelqu'un ou se protéger elle-même. Sans preuve, il ne pouvait rien affirmer, ni l'accuser de trahison. Il se tourna vers ses hommes. Avec un signe de tête, il leur indiqua qu'ils pouvaient lancer la phase 2 de leur plan. Alors, ils se mirent à retourner chaque meuble, ignorant les objets qui se trouvaient dessus et qui finirent sur le sol. Certains se brisèrent, mais les résistants ne s'en préoccupaient pas. Le chef se tint au milieu de la pièce, les mains dans le dos, regardant avec curiosité autour de lui, comme si un spectacle amusant se déroulaient dans la pièce. Mais tout ce cirque était bien motivé : tandis qu'il faisait tomber un nouveau meuble, un des gardes plaça discrètement un mouchard sous l’abat-jour d'une lampe. Si Victoria ne voulait pas dévoiler volontairement ses secrets, ils allaient devoir faire autrement. Soudain, tout s'arrêta. La pièce semblait avoir été confrontée à un ouragan. Les deux gardes rejoignirent leur chef au centre de la pièce et adoptèrent la même position. Il fixa son regard sombre sur la nonsos. « Toujours aucun nom ? »

PRÉCISIONS :
- tu n'as évidemment pas remarqué le mouchard placé par le résistant.
- tu n'as pas le droit des les attaquer ou les menacer physiquement - sinon tu termines aux cachots :hihi:

Par contre, tu peux très bien les insulter si l'envie s'en fait sentir...
- tu peux très bien donner un nom. Imaginé si tu veux, ou alors, le nom d'un des membres du forum, si jamais tu veux de nouveaux ennemis ! :heuy:

sueurs froides

ft. Demi ⊰ Victoria vit que le chef de ces maudits hommes n'était pas dupe. En plus d'être un véritable colosse, il connaissait son travail. Tandis que son visage ne lui disait rien d'inquiétant, ses yeux trahissaient ses soupçons. Victoria jura intérieurement pour être tombée sur quelqu'un comme lui. Elle parvenait néanmoins à positiver, juste un peu, et à ne pas s'inquiéter. L'espoir fait vivre, n'est-ce pas ? Eh bien Victoria n'avait jamais été aussi vivante qu'à ce moment. En fait, elle le sentait surtout parce que le sang affluait dans ses veines à une vitesse inhabituelle, ses mains tremblaient légèrement et devenaient moites au fur et à mesure que le regard de l'homme la scrutait, tentait de percer ses secrets. Une terrible migraine pointait aussi. Elle sentait ses yeux peser sur elle comme un poids énorme, et il lui fallait utiliser la ruse et la comédie pour pour s'en délester. Elle devait faire attention à chacun de ses gestes et de ses mots, et saisir n'importe quelle occasion de s'en sortir en ignorant sa conscience. Ça, Victoria savait le faire. Elle profitait de chaque opportunité en étouffant les regrets que cela entraînait. Elle avait appris cela de Lyra, et pour ceci elle lui en était reconnaissante.

C'est alors que son regard quitta celui de Victoria qui crut pouvoir souffler un instant que, avec le hochement de tête du chef, les gardes se mirent à tout renverser, à tout saccager. Elle fit un pas en avant, rageuse, avant de stopper net. Elle parvint à endiguer sa rage et même à être amusée par cela, ignorant les conséquences de tout ce remue-ménage. Ils ne trouveraient rien, rien du tout, tout simplement parce qu'il n'y avait jamais rien, qu'il ne se passait jamais rien dans sa suite. Elle resta muette et immobile, jusqu'à ce qu'un objet bien précis tombe de la plus haute étagère et, malgré la moquette et en raison de la fragilité de l'objet, il se brisa au sol. « Non ! » Trop tard. Elle vit le dernier souvenir qu'il lui restait de son père et qui avait appartenu à sa mère disparaître, ne plus exister que sous la forme de vulgaires débris. Lorsqu'elle se précipita vers ce qu'il restait de la statuette en forme d'aigle de son père, la seule chose à laquelle elle tenait véritablement. Elle ramassa les plus gros morceaux et se coupa sur l'un d'eux, ce qui suffit, en plus de sa tristesse, à embuer ses yeux de larmes. Elle ferma les paupières, la rage montant peu à peu en elle, Elle se retint de serrer de frustration les objets coupants dans sa main et les laisse retomber au sol. Elle se releva avec le peu de dignité qu'il lui restait, pestant intérieurement, se disant que les Résistants ne valaient pas mieux que les sangraves, à tout détruire sur leur passage, torturant même le moindre suspect - ils ne pouvaient s'en cacher, pas à Victoria qui en plus de ses fréquentations était bien au courant de ces pratiques. Elle pressa la main contre sa coupure, au moins pour ne pas salir la moquette.

Alors qu'elle serait la mâchoire pour tenter de retenir les larmes qui ne voulaient décidément pas lui ficher la paix, elle entendit dans son dos la voix du chef. Elle fit volte-face. Victoria avait beau être d'assez petite taille, de fine stature, elle était parfois effrayante, comme à ce moment, le regard assassin, le plus meurtrier qu'elle n'ait jamais eu, les yeux rouges, une larme coulant sur sa joue, elle était menaçante, terriblement menaçante. Elle s'avança avec lenteur vers le chef, ses yeux braqués sur lui, commençant à retrouver contenance mais préférant faire croire qu'elle avait perdu toute contrôle sur elle-même et qu’elle pouvait agir de façon irréfléchie. Elle plissa dangereusement les paupières. « Non, monsieur, je n'ai toujours aucun nom. » cracha-t-elle, tout son être signifiant que le chef avait perdu le peu d'estime qu'elle lui vouait alors qu'au fond elle commençait à l'admirer, lui qui, l'espace d'un bref instant, était parvenu à lui faire perdre toute contenance. Mais elle avait repris le contrôle et même si elle ressentait encore toute la colère à cause des actes de ces mécréants, elle savait la dominer et l'utiliser à son avantage. « Si vous voulez des noms, allez les chercher vous-même. C'est votre travail, non ? » Elle devenait insolente. Bien, bien. C'était une petite victoire pour elle, les faire passer pour des incapables, même si elle savait le chef de ces maudits gardes ne serait pas facilement manipulé dans ce sens, et dans aucun autre, d'ailleurs.

Il inclina légèrement la tête. « Bien, nous allons vous laisser, dans ce cas. Merci encore de votre coopération... » Il fit signe à sa bande de sortir, le laissant ainsi seul avec la demoiselle. Ses traits s'adoucirent légèrement mais il savait que sa compassion n'atteindrait pas Victoria, sa colère formant comme un rempart. « Je vous prie d'excuser notre comportement agressif. Mais la sécurité du monde entier est en jeu. Nous devons à tout prix trouver ces foutus sangraves avant qu'ils ne mettent la planète à feu et à sang. On nous a ordonné d'utiliser toutes les méthodes possibles, quitte à être grossiers et cruels. » Il incanta, ses mains se teintant d'une lueur bleue sombre. « Par le Reparus, par ma volonté tu te reforme et tu reprend ta forme ! » (bah ouai, un soldat c'est pas un poète quoi...) Les morceaux de la petite statuette commencèrent à bouger doucement puis, lentement, reformèrent l'aigle qui semblait important pour Victoria. Il lui adressa un nouveau signe de tête puis se dirigea vers la porte de la suite. Il s'arrêta un instant, regardant la jeune nonsos par dessus son épaule. « Je sais que vous ne nous aimez pas. Pour cela, je ne peux pas vous en vouloir. Mais si vous en entendez la moindre information à propos d'éventuels sangraves cachés dans ce palais, merci d'en informer les Services de Renseignement... » La porte se referma sur lui, la laissant de nouveau seule. Enfin, plus ou moins... Le petit micro était toujours caché quelque part dans sa suite, impossible qu'elle puisse lui mettre la main dessus.

AVENTURE TERMINÉE !
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» [AMALYA] ϟ aventure 1 ; chasse à l'homme.
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[VICTORIA] ϟ aventure 1 ; chasse à l'homme.

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